Elle n’avait jamais vu si bel homme "il était seul et la solitude fait beaucoup pour la beauté" (1), le regarder revenait à éterniser ces instants où l'être n'appartient plus à rien ni à personne, ces brefs moments où notre vie se cristallise dans notre corps, laissant surgir parfois, si trop fatigués nous sommes, une petite larme timide en eau ou en encre qui s'empresse de couler
Mais cet homme seul était plein de sa solitude, il se suffisait à lui-même, ne cherchant aucun regard à croiser
elle a allumé une cigarette, d'habitude elle attend toujours le serveur à qui elle lance un bonjour généreux en guise du troc bonjour contre café, elle mettait du sucre de façons très différentes tout dépendait de ses humeurs, des fois le geste est long et elle plonge dans ce café un regard fouineur à la recherche d'un visage aux contours imprécis, d'autres fois il n'en est rien, en manque en transe elle saute sur le sucre le déchire dans un mouvement incontrôlé le jette sur un lit de mousse de lait plonge la cuillère le mélange vite très vite elle étourdit la tasse et elle plonge ses lèvres qui brulent dans un café qui lui monte au crane calmant une tête prête à exploser
Aujourd’hui pas de troc, juste le café d'ailleurs il était mauvais, elle n'avait jamais vu un si bel homme," il était seul et la solitude fait beaucoup pour la beauté"(2)
Elle prend le sucre et le verse juste à coté de la tasse, à coté de lui elle était mais elle fondait dans sa solitude... elle le fixe du regard et le prend en flagrant délit d'une tentative désespérée de croiser son regard, elle sourit, cette fois ce n’était pas du troc c'était un don insoupçonnée d'une forme très légère de gaieté contre une forme très profonde de désir, celui d'être dans cette solitude
Les gens seuls sont des gens anxieux et souvent ont peur de tout d'un rien de la mort comme de trop de bruits, ils ont cette sensibilité extrême à la souffrance à la beauté, qui fait qu'ils se cachent en eux-mêmes!
Mais cet homme seul était plein de sa solitude, il se suffisait à lui-même, ne cherchant aucun regard à croiser
elle a allumé une cigarette, d'habitude elle attend toujours le serveur à qui elle lance un bonjour généreux en guise du troc bonjour contre café, elle mettait du sucre de façons très différentes tout dépendait de ses humeurs, des fois le geste est long et elle plonge dans ce café un regard fouineur à la recherche d'un visage aux contours imprécis, d'autres fois il n'en est rien, en manque en transe elle saute sur le sucre le déchire dans un mouvement incontrôlé le jette sur un lit de mousse de lait plonge la cuillère le mélange vite très vite elle étourdit la tasse et elle plonge ses lèvres qui brulent dans un café qui lui monte au crane calmant une tête prête à exploser
Aujourd’hui pas de troc, juste le café d'ailleurs il était mauvais, elle n'avait jamais vu un si bel homme," il était seul et la solitude fait beaucoup pour la beauté"(2)
Elle prend le sucre et le verse juste à coté de la tasse, à coté de lui elle était mais elle fondait dans sa solitude... elle le fixe du regard et le prend en flagrant délit d'une tentative désespérée de croiser son regard, elle sourit, cette fois ce n’était pas du troc c'était un don insoupçonnée d'une forme très légère de gaieté contre une forme très profonde de désir, celui d'être dans cette solitude
Les gens seuls sont des gens anxieux et souvent ont peur de tout d'un rien de la mort comme de trop de bruits, ils ont cette sensibilité extrême à la souffrance à la beauté, qui fait qu'ils se cachent en eux-mêmes!

Il retente désespérément mais abdique très vite, elle, elle aime crever, crever de passion, d'un instant. Elle va vers lui, enfin autour de lui, contourne son espace de solitude mi-vitale, mi-carcérale et tente de s'asseoir sur les bords de sa table encombrée de papiers de paperasses et de crasse
Elle rallume une cigarette, elle veut prononcer un mot mais il n'était pas seul, il était la solitude pleine d'un corps
Elle ferme les yeux et se laisse prendre par cet extrême ivresse aphrodisiaque de partager la solitude, d’être seuls à deux, d’être chacun en soi et chacun pour que l’autre soi mais en soi. Elle ouvre les yeux et lui les ferme, c’était sa solitude à elle de regarder le monde quand lui se détourne des instants d’extrême nudité. Ses yeux sont noirs, gris, non bleus elle préfère le bleu soit ils seront bleus. Seuls nous imaginons souvent le monde, nous lui redonnons des couleurs. Deux corps seuls qui se retrouvent c’est comme un lever de soleil sur une mer d’un bleu Matisse transparent de lumière, c’est édifiant et divin. La solitude extermine la parole, elle initie les corps dont elle est habillée à une forme de simplicité que les simples d’esprit prendrait pour de la froideur et que les gens bêtes prendrait pour de l’arrogance. Face à ce lever de soleil, à cette descente des rayons de lumières sur un immense et large tissu de soie bleu, face à ce crescendo des rayons qui caressent la terre, elle sourit, lui effleure d’un geste long et lourd ses cheveux et repart ailleurs en soi. Elle part. Séparés, ils feront la même chose retenir ce lever de soleil pour que la lumière imprègne les couleurs en eux.
(1) et (2) sont la même citation de Christian Bobin
de la bonne musique ,la bonne lettre avec le bon timbre ,merci ,je t'adore
RépondreSupprimerTounsi Ramy